les 26 et 27 janvier 2019 JOURNÉES ANDRÉ DE RICHAUD avec Denis Bernet-Rollande

Bernet-Rollande, de Richaud BD.jpg

samedi 26 janvier à 11h, À LA LIBRAIRIE LE BLEUET (BANON)

lecture/rencontre

dimanche 27 janvier à 15h AU GRAND SAULT

JE NE SUIS PAS MORT , spectacle joué et mis en scène

par Denis Bernet-Rollande

notes de l’acteur et metteur en scène

‌J’ai découvert ce livre "Je ne suis pas mort" en 1989 à Nantes, dans la bibliothèque du peintre Alain le Bras. (En 1984 Alain m’avait présenté son ami Eugène Savitzkaya avec lequel j’allais commencer un long compagnonnage.) Après avoir lu "Je ne suis pas mort" d’une traite, je le lui ai emprunté pour toujours. De Richaud est poète et conteur, c’est un griot. Ici il se raconte, on ne peut bien le lire qu’à voix haute, il lance une bouteille à la mer. De Richaud avait disparu, plus occupé à boire qu’à écrire, il s’était mis au vert en Provence dans un asile de vieillards où il avait le vivre et le couvert. Il se sentait abandonné par ses amis, lui qui fut une vedette de Saint Germain des Prés comme l'était Sagan. Il se désole et accuse . . . mais son talent de conteur lui fait regarder autour de lui et inventer l'histoire d'un résident, le père Belhomme, qui se retire à l’hospice pour pouvoir soigner sa femme dans une maison de santé payante.

Sur le plateau nu, je deviens à mon tour conteur. Je raconte de Richaud seul dans un hospice à Vallauris râlant contre ses anciens amis et puis je deviens ses personnages : Le Père Belhomme, sa sabraque de femme, Maxim le portier, Michel Bec de Lièvre, la mère Fanchon. Jouer "Je ne suis pas mort", c’est incarner de Richaud, c’est donner chair aux laissés-pour-compte et faire des pieds de nez à la mort, c’est murmurer, rire et gueuler avec les mots d'un grand poète.

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